Le nain noir by Sir Walter Scott


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Page 4

Dans cette situation d'esprit, on juge bien qu'Hobby ne fut pas
f�ch� d'entendre derri�re lui une voix de sa connaissance. Il
s'arr�ta sur-le-champ, et fut joint par un jeune homme qui
demeurait dans les environs, et qui avait, comme lui, pass� la
journ�e � la chasse.

Patrick Earnscliff d'Earnscliff venait d'atteindre sa majorit�, et
d'entrer en possession de sa fortune, qui �tait encore fort
honn�te, quoiqu'elle ne f�t que le reste de biens plus
consid�rables qu'avaient poss�d�s ses anc�tres avant les guerres
civiles du temps. Il �tait d'une bonne famille, universellement
respect�e dans le pays, et il paraissait devoir maintenir la
r�putation de ses a�eux, ayant re�u une excellente �ducation, et
�tant dou� d'excellentes qualit�s.

--Allons, Earnscliff, s'�cria Hobby, je suis toujours aise de
rencontrer votre Honneur, et il fait bon d'�tre en compagnie dans
un d�sert comme celui-ci.--C'est un endroit tout rempli de
fondri�res.--O� avez-vous chass� aujourd'hui?

--Jusqu'au Carla-Cleugh, Hobby, r�pondit Earnscliff en lui
rendant son salut d'amiti�; mais croyez-vous que nos chiens
vivront en paix?

--Ah! ne craignez rien des miens, ils sont si fatigu�s qu'ils ne
peuvent mettre une patte devant l'autre. Diable! les daims ont
d�sert� le pays, je crois. Je suis all� jusqu'� Inger-Fell-Foot;
de toute la journ�e, je n'ai vu d'autre gibier que trois vieilles
perdrix rouges, dont je n'ai jamais pu approcher � port�e de
fusil, quoique j'aie fait un d�tour de plus d'un mille pour
prendre le vent. Du diable si je ne m'en moquerais pas;--mais je
suis contrari� de n'avoir pas une pi�ce de gibier � rapporter � ma
vieille m�re.--La bonne dame est l�-bas qui parle toujours des
chasseurs et des tireurs de jadis.--Ah! je crois, moi, qu'ils
ont tu� tout le gibier du pays.

--H� bien! Hobby, j'ai tu� ce matin un chevreuil, que mon
domestique a port� � Earnscliff; je vous en enverrai la moiti�
pour votre grand'm�re.

--Grand merci, monsieur Patrick. Vous �tes connu dans tout le
pays pour votre bon coeur. Ah! je suis s�r que cela fera plaisir �
la bonne femme, surtout quand elle saura que c'est vous qui l'avez
tu�. Mais j'esp�re que vous viendrez en prendre votre part; car je
crois que vous �tes seul � la tour d'Earnscliff maintenant. Tous
vos gens sont � cet ennuyeux �dimbourg. Que diable font-ils dans
ces longs rangs de maisons de pierres avec un toit d'ardoises,
ceux qui pourraient vivre dans le bon air de leurs vertes
montagnes?

--Ma m�re a �t� retenue pendant plusieurs ann�es � �dimbourg par
mon �ducation et celle de ma soeur; mais je me propose bien de
r�parer le temps perdu.

--Et vous sortirez un peu de la vieille tour pour vivre en bon
voisin avec les vieux amis de la famille, comme doit faire le
laird d'Earnscliff. Savez-vous bien que ma m�re... je veux dire ma
grand'm�re; mais depuis la mort de ma m�re, je l'appelle tant�t
d'une fa�on, tant�t de l'autre. N'importe, je voulais vous dire
qu'elle pr�tend qu'il y a une parent� �loign�e entre vous et nous.

--Cela est vrai, Hobby; et j'irai demain d�ner � Heugh-Foot de
tout mon coeur.

--Voil� qui est bien dit. Quand nous ne serions point parents, au
moins nous sommes d'anciens voisins apr�s tout. Ma m�re a tant
d'envie de vous voir! Elle jase si souvent de votre p�re, qui a
�t� tu� il y a long-temps.

--Paix, Hobby! ne parlez pas de cela. C'est un malheur qu'il faut
t�cher d'oublier.

--Je n'en sais trop rien! Si cela �tait arriv� � mon p�re, je
m'en souviendrais jusqu'� ce que je m'en fusse veng�, et mes
enfants s'en souviendraient apr�s moi. Mais, vous autres
seigneurs, vous savez ce que vous avez � faire. J'ai entendu dire
que c'�tait un ami d'Ellieslaw qui avait frapp� votre p�re,
lorsque le laird lui-m�me venait de le d�sarmer.

--Laissons cela, laissons cela, Hobby. Ce fut une malheureuse
querelle occasionn�e par le vin et par la politique. Plusieurs
�p�es furent tir�es en m�me temps, et il est impossible de dire
qui frappa le coup.

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Books | Photos | Paul Mutton | Sun 23rd Feb 2025, 14:16