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Page 39
--Laisse l� ton jargon, et va-t'en! s'�cria le Nain. Ta probit�
bavarde m'est plus insupportable que ne me le serait la
friponnerie de l'escroc qui vole sans mot dire. Va-t'en encore une
fois, emporte l'argent, et garde le principal et les int�r�ts,
jusqu'� ce que je t'en fasse la demande. Ta parole vaut contrat.
--Mais songez donc, Elsy, reprit le fermier opini�tre, que nous
sommes tous mortels! Cette affaire ne peut pas se faire sans qu'on
mette un peu de noir sur du blanc. Ainsi, tout au moins, faites
une reconnaissance, comme vous la voudrez; je la copierai et je la
signerai devant de bons t�moins. Seulement je dois vous pr�venir
de ne rien y glisser qui puisse compromettre mon salut �ternel,
parce que je la ferai voir � notre ministre, et ce serait vous
exposer inutilement. Allons, Elsy, je m'en vais, car je vois que
vous �tes fatigu� de m'entendre, et moi, je le suis de vous parler
sans que vous me r�pondiez. Un de ces jours je vous apporterai un
morceau du g�teau de la mari�e (Allusion � un usage assez g�n�ral,
dans la Grande-Bretagne), et peut-�tre vous am�nerai-je Gr�ce pour
vous faire ses remerc�ments. Ah! vous ne serez pas f�ch� de la
voir, quoique vous soyez un peu bourru.--Eh! bon Dieu, quel
soupir! Je d�sire qu'il ne soit pas malade; ou peut-�tre il croit
que je lui parle de la gr�ce divine, et non de Gr�ce Armstrong.
Pauvre homme! je suis inquiet pour lui; mais certes, il m'aime
comme si j'�tais son fils!.... Ma foi! j'aurais eu l� un p�re
assez laid � voir!....
Hobby, voyant que son bienfaiteur �tait d�termin� � ne pas lui
parler davantage, crut le devoir d�livrer de sa pr�sence, et
retourna ga�ment, avec son tr�sor, rejoindre sa famille, que nous
allons laisser s'occuper � r�parer les d�sastres que lui avait
caus�s l'agression du bandit de Westburnflat.
CHAPITRE XI
�Trois sc�l�rats hier nous attaqu�rent:
�J'eus beau prier, pleurer, ils m'enlev�rent;
�Et m'attachant sur un blanc palefroi.
�Il me fallut les suivre malgr� moi.
�Mais qui sont-ils? Je ne puis vous le dire.�
Chrislabelle.
Il faut maintenant que notre histoire r�trograde un peu, afin de
pouvoir rendre compte des circonstances qui avaient plac� miss
Isabelle Vere dans la situation f�cheuse dont elle fut d�livr�e si
inopin�ment par l'arriv�e d'Earnscliff, d'Hobby et de leurs
compagnons, devant la tour de Westburnflat.
La veille de la nuit pendant laquelle la ferme d'Hobbv avait �t�
pill�e et incendi�e, le p�re d'Isabelle l'engagea dans la matin�e
� venir faire une promenade dans les bois qui entouraient son
ch�teau d'Ellieslaw. �Entendre c'�tait ob�ir,� dans le sens le
plus rigoureux de cette formule du despotisme oriental; mais
Isabelle trembla en se rendant aux ordres de son p�re. Ils
sortirent suivis d'un seul domestique, que sa stupidit� avait
peut-�tre fait choisir pour les accompagner. Ils c�toy�rent
d'abord un ruisseau, et gravirent diverses collines au bas
desquelles il serpentait. Le silence que gardait son p�re faisait
penser � miss Vere qu'il avait fait choix de cette promenade
�cart�e pour amener un sujet de conversation qu'elle craignait
par-dessus toutes choses, celui de son mariage avec sir Fr�d�ric,
et qu'il r�fl�chissait aux moyens de l'y d�terminer. Ses craintes
furent quelque temps sans se v�rifier. Le peu de paroles que son
p�re lui adressait n'avaient de rapport qu'� la beaut� du paysage
qu'ils avaient sous les yeux, et qui variait � chaque instant. Le
ton dont il faisait ces observations prouvait pourtant que, tandis
que sa bouche les pronon�ait, son esprit �tait occup� de
r�flexions plus, importantes, et qui semblaient l'absorber.
Isabelle t�chait de lui r�pondre avec autant d'aisance et de ga�t�
qu'il lui �tait possible d'en affecter au milieu des craintes dont
son imagination �tait assaillie.
Soutenant, non sans peine, une conversation interrompue � chaque
instant, et qui passait brusquement d'un sujet � un autre, ils
arriv�rent enfin au centre d'un petit bois compos� de ch�nes, de
houx et de fr�nes, dont l'existence semblait compter plusieurs
si�cles, et dont les cimes �lev�es, se joignant ensemble,
formaient un abri imp�n�trable aux rayons du soleil.
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