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Page 36
--N'est-ce pas une chose barbare, dit une des soeurs, d'avoir
r�duit une pauvre famille � un �tat si d�plorable?
--De ne nous avoir laiss� ni brebis, ni agneau, ni rien de ce qui
broute l'herbe? dit le plus jeune des trois fr�res.
--S'ils avaient quelque rancune contre nous, dit le second, nomm�
Henry, n'�tions-nous pas bons pour nous battre contre eux?... Et
il faut que nous ayons �t� tous trois absents! Si nous avions �t�
ici, l'estomac de Will Groeme n'aurait pas eu besoin de d�jeuner
ce matin. Mais il n'y perdra rien pour attendre; n'est-ce pas,
Hobby?
--Nos amis, dit Hobby en soupirant, veulent attendre le rendez-vous
qu'il m'a donn� � Castleton, pour s'arranger � l'amiable. Il
faut bien vouloir ce qu'ils veulent.
--S'arranger � l'amiable! s'�cri�rent les deux fr�res, apr�s un
acte de sc�l�ratesse tel qu'on n'en a jamais vu de nos jours dans
le pays!
--Cela est vrai, dit Hobby, et le sang m'en bouillait dans les
veines; mais la vue de Gr�ce m'a un peu calm�.
--Et la ferme, dit John, qui nous la rendra? Nous sommes ruin�s
sans ressource. J'ai �t� avec Henry en examiner les d�bris, mais
il n'y a rien � sauver. Il faudra que nous nous fassions soldats,
et que deviendront notre m�re et nos soeurs? Quand Westburnflat le
voudrait, a-t-il le moyen de nous indemniser? Il ne poss�de pas
une b�te � quatre pieds, except� son cheval; encore est-il �puis�
par ses courses de nuit. Nous sommes ruin�s compl�tement.
Hobby jeta un regard douloureux sur Gr�ce Armstrong, qui ne lui
r�pondit que par un soupir et en baissant tristement les yeux.
--Mes enfants, dit la m�re; u vous d�couragez pas: nous avons des
parents qui ne nous abandonneront pas dans l'adversit� Sir Thomas
Kittleloof est mon cousin au troisi�me degr� du c�t� de sa m�re;
et, comme il a �t� un des commissaires pour l'union de l'�cosse �
l'Angleterre, il a re�u des poign�es d'argent, sans compter qu'il
a �t� cr�� chevalier baronnet.
--Et il ne donnerait pas une �pingle pour nous, dit, Hobby.
D'ailleurs, le pain qu'il nous accorderait s'attacherait � mon
gosier; je ne pourrais l'avaler, parce que c'est le prix auquel il
a vendu l'ind�pendance et la couronne de la vieille �cosse.
--Mais le laird de Dunder, dit la vieille, dont la m�re �tait
l'arri�re-petite-cousine de la mienne: c'est une des plus
anciennes familles du Tiviot-Dale.
--Il est dans la Tolbooth, ma m�re; il est dans le coeur du
Midlothian (Tolbooth, heart of Middle Lothian. Noms populaires de
la prison d'�dimbourg) pour cent marcs d'argent qu'il a emprunt�s
� Saunders Willyecoat le procureur.
--Le pauvre homme! reprit mistress Elliot: ne pourrions-nous lui
envoyer quelques secours?
--H�! mon Dieu, grand'm�re, dit Hobby avec un mouvement
d'impatience, vous oubliez donc qu'il ne nous reste rien?
--Cela est vrai, mon fils, dit-elle; il est si naturel de d�sirer
secourir ses parents!... Mais le jeune Earnscliff...
--Il n'est pas bien riche, dit Hobby, et il a un nom � soutenir.
Sans doute il ferait pour nous tout ce qu'il pourrait; mais ce
serait une honte d'avoir recours � lui. En un mot, ma m�re, il est
inutile de chercher dans vos nombreux parents. Ceux qui sont
riches et puissants nous ont oubli�s et ne nous regardent plus.
Les autres de notre rang n'ont tout juste que ce qui leur est
n�cessaire, et ne peuvent venir � notre secours.
--Eh bien! Hobby, dit la m�re, il faut mettre notre confiance
dans celui qui peut faire sortir des amis et des tr�sors du fond
d'un mar�cage, comme on dit.
--Vous m'y faites songer, ma m�re, dit Hobby en se levant
brusquement et en frappant du pied. Les �v�nements de la journ�e
m'ont tellement boulevers� la t�te, que j'en perds la m�moire et
le jugement. Vous avez raison. J'ai un ami qui m'a offert ce matin
un sac dans lequel il y avait plus d'or qu'il n'en faudrait pour
b�tir deux fermes comme la n�tre, et les garnir de bestiaux. Je
l'ai laiss� � Mucklestane-Moor, et je suis s�r qu'Elsy ne le
regrettera pas.
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