Main
- books.jibble.org
My Books
- IRC Hacks
Misc. Articles
- Meaning of Jibble
- M4 Su Doku
- Computer Scrapbooking
- Setting up Java
- Bootable Java
- Cookies in Java
- Dynamic Graphs
- Social Shakespeare
External Links
- Paul Mutton
- Jibble Photo Gallery
- Jibble Forums
- Google Landmarks
- Jibble Shop
- Free Books
- Intershot Ltd
|
books.jibble.org
Previous Page
| Next Page
Page 10
Earnscliff prit la parole, en lui disant qu'il �tait convaincu que
l'�tre qu'ils avaient vu �tait un malheureux priv� de raison, et
qu'il n'�tait charg� ni par le ciel ni par l'enfer d'annoncer une
guerre ou quelque malheur; mais il parlait � des oreilles qui ne
voulaient pas l'entendre, et tous se r�unirent pour le conjurer de
ne pas songer � y retourner le lendemain.
--Songez donc, mon cher enfant, lui dit la vieille dame, qui
�tendait son style maternel � tous ceux qui avaient part � sa
sollicitude, songez que vous devez prendre garde � vous plus que
personne. La mort sanglante de votre p�re, les proc�s et maintes
pertes ont fait de grandes br�ches � votre maison.--Et vous �tes
la fleur du troupeau, le fils qui reb�tira l'ancien �difice (si
c'est la volont� d'en haut). Vous, un honneur pour le pays, une
sauvegarde pour ceux qui l'habitent, moins que personne vous devez
vous risquer dans de t�m�raires aventures.--Car votre race fut
toujours une race trop aventureuse, et il lui en a beaucoup co�t�.
--Mais bien certainement, mistress Elliot, vous ne voudriez pas
que j'eusse peur d'aller dans une plaine ouverte en plein jour?
--Et pourquoi non? Je n'emp�cherai jamais ni mes enfants ni mes
amis de soutenir une bonne cause, au risque de tout ce qui
pourrait leur arriver; mais, croyez-en mes cheveux blancs, se
jeter dans le p�ril de ga�t� de coeur, c'est contre la loi et
l'�criture.
Earnscliff ne r�pondit rien, car il voyait bien que ses arguments
seraient paroles perdues, et l'arriv�e du souper mit fin � cette
conversation. Miss Gr�ce �tait entr�e peu auparavant, et Hobby
s'�tait plac� � c�t� d'elle, non sans avoir lanc� � Earnscliff un
coup d'oeil d'intelligence. Un entretien enjou�, auquel la vieille
dame de la maison prit part avec cette bonne humeur qui va si bien
� la vieillesse, fit repara�tre sur les joues des jeunes personnes
les roses qu'en avait bannies l'histoire de l'apparition, et l'on
dansa pendant une heure apr�s le souper, aussi ga�ment que s'il
n'e�t pas exist� d'apparition dans le monde.
CHAPITRE IV
�Oui je suis misanthrope, et tout le genre humain
�Ne m�rite � mes yeux que haine, que d�dain.
�Que n'es-tu quelque chien! je t'aimerais peut-�tre.�
Timon d'Ath�nes. Shakespeare.
Le lendemain, apr�s avoir d�jeun�, Earnscliff prit cong� de ses
h�tes en leur promettant de revenir pour avoir sa part de la
venaison qui �tait arriv�e de chez lui. Hobby eut l'air de lui
faire ses adieux � la porte, mais quelques minutes apr�s il �tait
� son c�t�.
--Vous y allez donc, monsieur Patrick? H� bien! malgr� tout ce
qu'a dit ma m�re, que le ciel me confonde si je vous laisse y
aller seul! mais j'ai pens� qu'il valait mieux vous laisser partir
sans rien dire; sauf � vous rejoindre ensuite, afin que ma m�re ne
se dout�t de rien, car je n'aime pas � la contrarier, et c'est une
des derni�res recommandations que mon p�re m'a faites sur son lit
de mort.
--Vous faites bien, Hobby, dit Earnscliff, elle m�rite tous vos
�gards.
--Oh! quant � ceci, ma foi! si elle savait o� nous allons, elle
serait tourment�e, et autant pour vous que pour moi. Mais croyez-vous
que nous ne soyons point imprudents de retourner l�-bas? Vous savez
que ni vous ni moi nous n'avons pas d'ordre expr�s d'y aller, vous
savez.
--Si je pensais comme vous, Hobby, peut-�tre n'irais-je pas plus
loin; mais je ne crois ni aux esprits ni aux sorciers, et je ne
veux pas perdre l'occasion de sauver peut-�tre la vie d'un
malheureux dont la raison parait ali�n�e.
--A la bonne heure si vous croyez cela, dit Hobby d'un air de
doute; et il est pourtant certain que les f�es elles-m�mes, je
veux dire les bons voisins (car on dit qu'il ne faut pas les
appeler f�es), qu'on voyait chaque soir sur les tertres de gazon,
sont moins visibles de moiti� dans notre temps. Je ne puis dire
que j'en ai vu moi-m�me; mais j'en entendis siffler un dans la
bruy�re, avec un son tout semblable � celui du courlieu. Mais
combien de fois mon p�re m'a-t-il dit qu'il en avait vu en
revenant de la foire, quand il �tait un peu en train, le brave
homme!
Previous Page
| Next Page
|
|