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Page 39
-- Vraiment! Oh! ce Chvabrine est un grand coquin. S�il me tombe
sous la main, je le fais juger dans les vingt-quatre heures, et
nous le fusillerons sur les glacis de la forteresse. Mais, en
attendant, il faut prendre patience.
-- Prendre patience! m��criai-je hors de moi. Mais d�ici l� il
fera violence � Marie.
-- Oh! r�pondit le g�n�ral. Mais cependant ce ne serait pas un
grand malheur pour elle. Il lui conviendrait mieux d��tre la femme
de Chvabrine, qui peut maintenant la prot�ger. Et quand nous
l�aurons fusill�, alors, avec l�aide de Dieu, les fianc�s se
trouveront. Les jolies petites veuves ne restent pas longtemps
filles; je veux dire qu�une veuve trouve plus facilement un mari.
-- J�aimerais mieux mourir, dis-je avec fureur, que de la c�der �
Chvabrine.
-- Ah bah! dit le vieillard, je comprends � pr�sent; tu es
probablement amoureux de Marie Ivanovna. Alors c�est une autre
affaire. Pauvre gar�on! Mais cependant il ne m�est pas possible de
te donner un bataillon et cinquante Cosaques. Cette exp�dition est
d�raisonnable, et je ne puis la prendre sous ma responsabilit�.�
Je baissai la t�te; le d�sespoir m�accablait. Tout � coup une id�e
me traversa l�esprit, et ce qu�elle fut, le lecteur le verra dans
le chapitre suivant, comme disaient les vieux romanciers.
CHAPITRE XI
_LE CAMP DES REBELLES_
Je quittai le g�n�ral et m�empressai de retourner chez moi.
Sav�liitch me re�ut avec ses remontrances ordinaires.
�Quel plaisir trouves-tu, seigneur, � batailler contre ces
brigands ivres? Est-ce l�affaire d�un boyard? Les heures ne sont
pas toujours bonnes, et tu te feras tuer pour rien. Encore, si tu
faisais la guerre aux Turcs ou aux Su�dois! Mais c�est une honte
de dire � qui tu la fais.�
J�interrompis son discours:
�Combien ai-je en tout d�argent?
-- Tu en as encore assez, me r�pondit-il d�un air satisfait. Les
coquins ont eu beau fouiller partout, j�ai pu le leur souffler.�
En disant cela, il tira de sa poche une longue bourse tricot�e
toute remplie de pi�ces de monnaie d�argent.
�Bien, Sav�liitch, lui dis-je; donne-moi la moiti� de ce que tu as
l�, et garde pour toi le reste. Je pars pour la forteresse de
B�logorsk.
-- � mon p�re Pi�tr Andr�itch, dit mon bon menin d�une voix
tremblante, est-ce que tu ne crains pas Dieu? Comment veux-tu te
mettre en route maintenant que tous les passages sont coup�s par
les voleurs? Prends du moins piti� de tes parents, si tu n�as pas
piti� de toi-m�me. O� veux-tu aller? Pourquoi? Attends un peu. Les
troupes viendront et prendront tous les brigands. Alors tu pourras
aller des quatre c�t�s.�
Mais ma r�solution �tait in�branlable.
�Il est trop tard pour r�fl�chir, dis-je au vieillard, je dois
partir, je ne puis pas ne pas partir. Ne te chagrine pas,
Sav�liitch, Dieu est plein de mis�ricorde; nous nous reverrons
peut-�tre. Je te recommande bien de n�avoir aucune honte de
d�penser mon argent, ne fais pas l�avare; ach�te tout ce qui t�est
n�cessaire, m�me en payant les choses trois fois leur valeur. Je
te fais cadeau de cet argent, si je ne reviens pas dans trois
jours...
-- Que dis-tu l�, seigneur? interrompit Sav�liitch; que je te
laisse aller seul! mais ne pense pas m�me � m�en prier. Si tu as
r�solu de partir, j�irai avec toi, f�t-ce � pied, mais je ne
t�abandonnerai pas. Que je reste sans toi blotti derri�re une
muraille de pierre! mais j�aurais donc perdu l�esprit. Fais ce que
tu voudras, seigneur; mais je ne te quitte pas.�
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