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Page 8
Tout droit dans son armure, un grand homme de pierre
Se tenait � la barre et coupait le flot noir;
Mais le calme h�ros, courb� sur sa rapi�re,
Regardait le sillage et ne daignait rien voir.
CHATIMENT DE L'ORGUEIL
En ces temps merveilleux o� la Th�ologie
Fleurit avec le plus de s�ve et d'�nergie,
On raconte qu'un jour un docteur des plus grands
--Apr�s avoir forc� les coeurs indiff�rents,
Les avoir remu�s dans leurs profondeurs noires;
Apr�s avoir franchi vers les c�lestes gloires
Des chemins singuliers � lui-m�me inconnus,
O� les purs Esprits seuls peut-�tre �taient venus,
--Comme un homme mont� trop haut, pris de panique,
S'�cria, transport� d'un orgueil satanique:
� J�sus, petit J�sus! je t'ai pouss� bien haut!
Mais, si j'avais voulu t'attaquer au d�faut
De l'armure, ta honte �galerait ta gloire,
Et tu ne serais plus qu'un foetus d�risoire! �
Imm�diatement sa raison s'en alla.
L'�clat de ce soleil d'un cr�pe se voila;
Tout le chaos roula dans cette intelligence,
Temple autrefois vivant, plein d'ordre et d'opulence.
Sous les plafonds duquel tant de pompe avait lui.
Le silence et la nuit s'install�rent en lui,
Comme dans un caveau dont la clef est perdue.
D�s lors il fut semblable aux b�tes de la rue,
Et, quand il s'en allait sans rien voir, � travers
Les champs, sans distinguer les �t�s des hivers,
Sale, inutile et laid comme une chose us�e,
Il faisait des enfants la joie et la ris�e.
LA BEAUTE
Je suis belle, � mortels! comme un r�ve de pierre,
Et mon sein, o� chacun s'est meurtri tour � tour,
Est fait pour inspirer au po�te un amour
Eternel et muet ainsi que la mati�re.
Je tr�ne dans l'azur comme un sphinx incompris;
J'unis un coeur de neige � la blancheur des cygnes;
Je hais le mouvement qui d�place les lignes,
Et jamais je ne pleure et jamais je ne ris.
Les po�tes, devant mes grandes attitudes.
Que j'ai l'air d'emprunter aux plus fiers monuments,
Consumeront leurs jours en d'aust�res �tudes;
Car j'ai, pour fasciner ces dociles amants,
De purs miroirs qui font toutes choses plus belles:
Mes yeux, mes larges yeux aux clart�s �ternelles!
L'IDEAL
Ce ne seront jamais ces beaut�s de vignettes,
Produits avari�s, n�s d'un si�cle vaurien,
Ces pieds � brodequins, ces doigts � castagnettes,
Qui sauront satisfaire un coeur comme le mien.
Je laisse, � Gavarni, po�te des chloroses,
Soa troupeau gazouillant de beaut�s d'h�pital,
Car je ne puis trouver parmi ces p�les roses
Une fleur qui ressemble � mon rouge id�al.
Ce qu'il faut � ce coeur profond comme un ab�me,
C'est vous, Lady Macbeth, �me puissante au crime,
R�ve d'Eschyle �clos au climat des autans;
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