Poésies Allemandes by Friederich Gottlieb Klopstock


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Page 6

Oh! ils ne connaissent qu'elle, ils la ch�rissent... et pourtant
ils ne parlent que de toi, quand leur fer tombe sur la t�te des
innocents: oh! ton nom alors est dans toutes les bouches.

Libert�, m�re de tous les biens! n'est-ce pas encore en ton nom
qu'ils ont rompu de saints trait�s en commen�ant la guerre des
conqu�tes.

H�las! beau r�ve dor� du matin, ton �clat ne m'�blouit plus; il ne
m'a laiss� qu'une douleur comme celle de l'amour tromp�.

Mais quelquefois dans un d�sert aride, il se pr�sente tout � coup
un doux ombrage o� se d�lasse le voyageur: telle a �t� pour moi
Corday l'h�ro�ne, la femme homme.

Des juges inf�mes avaient absous le monstre; elle a cass� leur
jugement; elle a fait ce qu'aimeront � raconter nos neveux le
visage enflamm� et baign� de larmes d'admiration.



HERMANN ET TRUSNELDA

TRUSNELDA

Ah! le voici qui revient tout couvert de sueur, du sang des Ro-
mains et de la poussi�re du combat! Jamais Hermann ne m'a paru si
beau, jamais tant de flamme n'a jailli de ses yeux!

Viens! je fr�mis de plaisir; donne-moi cette aigle et cette �p�e
victorieuse! Viens, respire plus doucement et repose-toi dans mes
bras qu tumulte de la bataille!

Viens! que j'essuie ton front couvert de sueur, et tes joues tou-
tes sanglantes! Comme elles brillent tes joues! Hermann! Hermann!
Jamais Trusnelda n'eut tant d'amour pour toi!

Non, pas m�me le jour que dans ta demeure sauvage tu me serras
pour la premi�re fois de tes bras indompt�s; je t'appartins d�sor-
mais, et je pressentis d�s lors que tu serais immortel un jour.

Tu l'es maintenant: qu'Auguste, dans son palais superbe, embrasse
en vain l'autel de ses dieux!... Hermann, mon Hermann est immor-
tel!

HERMANN

Pourquoi tresses-tu mes cheveux? Notre p�re est �tendu mort, l�,
pr�s de nous; ah! si Auguste ne se d�robait � notre vengeance, il
serait d�j� tomb�, plus sanglant encore!

TRUSNELDA

Laisse-moi, mon Hermann, laisse-moi tresser ta flottante cheve-
lure, et la r�unir en anneaux sous ta couronne... Siegmar est
maintenant chez les dieux; il ne faut point le pleurer, mais l'y
suivre!



HERMANN
CHANT� PAR LES BARDES
WERDOMAR, KERDING ET DARMONT

WERDOMAR

Asseyons-nous, � Bardes, sur ce rocher de la mousse antique et
c�l�brons Hermann: qu'aucun ne s'approche d'ici et ne recouvre le
plus noble fils de la patrie.

Car il g�t l� dans son sang, lui l'effroi secret de Rome, alors
m�me qu'elle entra�nait sa Trusnelda captive, avec des danses
guerri�res et des concerts victorieux!

Non, ne le regardez pas, vous pleureriez de le voir �tendu dans
son sang; et la lyre ne doit point r�sonner plaintive, mais chan-
ter la gloire de l'immortel.

KERDING

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Books | Photos | Paul Mutton | Mon 8th Sep 2025, 11:16