Les stratagèmes by Sextus Julius Frontin


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Page 1



NOTICE SUR FRONTIN ET SUR SES �CRITS.


Frontin [Sextus Julius Frontinus] �tait pr�teur � Rome (pr�tor
urbanus) l'an 70 de l'�re chr�tienne, sous le r�gne de Vespasien,
823 ans apr�s la fondation de la ville. Telle est, dans l'ordre
chronologique, la premi�re donn�e qui s'offre � nos recherches sur
la vie de l'auteur dont nous publions la traduction, et nous en
sommes redevables � Tacite. Toute la vie ant�rieure de Frontin
reste ignor�e, m�me la date et le lieu de sa naissance. Sur la foi
du titre manuscrit d'un ouvrage qui lui a �t� attribu�, des
critiques ont �t� tent�s de croire qu'il �tait n� en Sicile; mais
de pareils documents, qui n'ont pas la moindre valeur historique,
ne sauraient fixer un instant l'attention. Un point qui a encore
exerc� les critiques, est celui de savoir si Frontin, en vertu de
son nom de Julius, appartenait � cette grande famille Jvlia, qui
faisait remonter son origine jusqu'� Iule, petit-fils d'�n�e; ou
si, ne pouvant le rattacher � cette illustre race, on serait du
moins fond� � le comprendre dans les familles anoblies par les
empereurs. Le savant Poleni surtout, qui a comment� avec tant de
soin le de Aqu�ductibus de Frontin, para�t tenir beaucoup � ce que
son auteur ait �t� patricien. Verum nil tanti est, dirons-nous
avec Horace: nous nous contenterons d'avancer, sur de valides
t�moignages, qu'il a �t� un des hommes les plus distingu�s de son
temps; et nous le reprendrons o� nous l'avons d'abord trouv�,
c'est-�-dire au moment de sa pr�ture.

On ignore depuis combien de temps il exer�ait cette magistrature,
lorsque, en l'absence des deux consuls T. Fl. Vespasien et Titus
C�sar, il convoqua le s�nat aux calendes de janvier de l'an de
Rome 823. Il abdiqua peu de temps apr�s, mais � une �poque qu'on
ne saurait pr�ciser, et Domitien lui succ�da: �Calendis januariis
in senatu, quem Julius Frontinus, pr�etor urbanus, vocaverat,
legatis exercitibusque ac regibus, laudes gratesque decret�... Et
mox, ejurante Frontino, C�sar Domitianus pr�turam cepit[1].� Nous
n'avons rien de certain sur les causes de cette abdication. Les
circonstances �taient difficiles les r�voltes r�centes des Gaulois
et des Bataves n'�taient point apais�es; le parti des Vitelliens
remuait encore; d'un autre c�t�, on craignait l'ambition du
proconsul Pison, qui, gouvernant en Afrique, e�t volontiers
�mancip� � son profit cette province, d'o� le peuple romain tirait
une grande partie de son approvisionnement. Frontin, sur qui
pesait toute la responsabilit� des affaires, puisque les consuls
�taient loin de Rome, a-t-il recul� devant cette grave situation?
Ou bien a-t-il, dans le but de complaire � Vespasien, r�sign� ses
fonctions en faveur de Domitien, second fils de l'empereur? Ce
dernier motif nous para�t le plus probable. Il est m�me permis de
conjecturer que Domitien convoitait cette dignit�: car, aussit�t
que le poste fut vacant, il s'en empara, selon l'expression de
Tacite; et, au dire de Su�tone[2] il se fit donner en m�me temps la
puissance consulaire: �Honorem pr�tur� urban� cum potestate
consulari suscepit.�

Tout porte � croire que quelques ann�es apr�s, vers 827, Frontin
re�ut le titre, sinon de consul ordinaire, du moins de consul
rempla�ant, ou subrog� (suffectus). Son nom, il est vrai, ne
figure point dans les fastes; mais on sait que de tous les
consuls, dont le nombre d�pendait souvent du caprice de
l'empereur, les deux premiers seuls donnaient leur nom � l'ann�e,
et �taient inscrits sur ces monuments chronologiques. �lien le
tacticien, contemporain de notre auteur, lui donne, dans la
pr�face de son livre, le titre de personnage consulaire.
D'ailleurs, il fut envoy� en Bretagne comme gouverneur. Or
Petilius Cerialis, son pr�d�cesseur imm�diat dans ce gouvernement,
et Julius Agricola, son successeur �galement imm�diat, avaient
tous deux �t� consuls avant d'�tre mis � la t�te des arm�es
romaines dans cette province[3]; et leurs noms ne sont pas non plus
dans les fastes. Il est donc naturel de penser que Frontin, avant
de recevoir la m�me charge, avait �t�, lui aussi, promu � la
dignit� de consul. Selon le calcul des chronologistes, Cerialis
serait all� en Bretagne en 824, et Frontin lui aurait succ�d� en
828. Voici comment Tacite s'exprime sur ces deux personnages: �D�s
qu'avec le reste du monde la Bretagne eut reconnu Vespasien, de
grands g�n�raux, d'excellentes arm�es parurent, les esp�rances des
ennemis diminu�rent, et aussit�t Petilius Cerialis les frappa de
terreur en attaquant la cit� des Brigantes, qui passe pour la plus
populeuse de toute la Bretagne: il livra beaucoup de combats, et
quelquefois de tr�s sanglants; la victoire ou la guerre encha�na
la plus grande partie de cette cit�. Et lorsque Cerialis e�t d�
accabler par ses services et sa renomm�e son successeur, Julius
Frontinus en soutint le fardeau: grand homme autant qu'on pouvait
l'�tre alors, il subjugua, par les armes, la nation vaillante et
belliqueuse des Silures, apr�s avoir, outre la valeur des ennemis,
triomph� des difficult�s des lieux[4].� Ce passage est assez
explicite sur le m�rite de notre auteur comme homme de guerre,
pour nous dispenser de toute r�flexion.

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Books | Photos | Paul Mutton | Fri 29th Mar 2024, 13:44