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Page 9
-- Cependant il viendra, dit Caleb; car il m'a dit de suivre la
route qui m�ne chez moi; il y aurait dix contre un � parier qu'il
me rencontrerait. Je ferais donc bien de m'en aller. Auriez vous
la bont�, madame, de me laisser pincer la queue de Boxer un
instant?
-- Pourquoi donc, Caleb? belle demande!
-- N'y faites pas attention, dit le petit homme; Il est possible
que cela ne lui plaise pas; mais j'ai re�u une petite commande de
chiens jappant, et je voudrais essayer d'imiter la nature de mon
mieux pour six pence. Voil� tout.
Heureusement, Boxer se mit � aboyer sans attendre le stimulant.
Mais il annon�ait l'approche d'un nouveau visiteur, Caleb renvoya
son exp�rience � un meilleur moment, mit la bo�te ronde sur son
�paule et se h�ta de prendre cong�. Il aurait pu s'en �pargner la
peine, car il rencontra le visiteur sur le pas de la porte.
-- Oh! Vous �tes ici, vous? Attendez un moment je vous emm�nerai
chez moi. John Peerybingle, je vous pr�sente mes devoirs. Je les
pr�sente � votre charmante femme. Elle embellit de jour en jour,
et elle rajeunit, ce qui n'est pas le plus beau de l'histoire.
-- Je serais surprise de votre compliment, M. Tackleton, dit Dot
avec assez peu de bonne gr�ce, si je ne savais pas quelle en est
la cause.
-- Vous la savez donc?
-- Je le crois, du moins, dit Dot.
-- Ce n'a pas �t� sans peine, je suppose.
-- C'est vrai.
Tackleton, le marchand de joujoux, connu sous le nom de Gruff et
Tackleton, son ancienne maison de commerce quand il avait pour
associ� Gruff, Gruff le r�barbatif, Tackleton, �tait un homme dont
la vocation avait �t� tout � fait incomprise de ses parents et de
ses tuteurs. S'ils en avaient fait un pr�teur d'argent, un
procureur, un recors, il aurait jet� dans sa jeunesse sa gourme de
mauvais sentiments, et apr�s avoir fait beaucoup d'affaires
louches, il aurait pu devenir aimable, ne f�t-ce que par amour de
la nouveaut� et du changement. Mais riv� � la profession de
fabricant de joujoux, il �tait devenu un ogre domestique, qui
avait pass� toute sa vie � s'occuper des enfants, et �tait leur
implacable ennemi. Il m�prisait tous les joujoux; il n'en aurait
pas achet� pour tout au monde. Dans sa malice, il se plaisait �
donner l'expression la plus grima�ante aux fermiers qui
conduisaient les cochons au march�, au crieur public qui
recherchait les consciences de procureurs perdues, aux vieilles
femmes qui raccommodaient des bas ou qui d�coupaient un p�t�, et
autres personnages qui composaient son fond de boutique; son
esprit jouissait, quand il faisait des vampires, des diables �
ressorts enfonc�s dans une bo�te, destin�s � faire peur aux
enfants. C'�tait son seul plaisir, et il se montrait grand dans
ces inventions. C'�tait un d�lice pour lui que d'inventer un
croquemitaine ou un sorcier. Il avait mang� de l'argent pour faire
fabriquer des verres de lanterne magique o� le d�mon �tait
repr�sent� sous la forme d'un homard � figure humaine. Il en avait
aussi perdu � faire faire des g�ants hideux. Il n'�tait pas
peintre, mais avec un morceau de craie il indiquait � ses artistes
par un simple trait, le moyen d'enlaidir la physionomie de ces
monstres, qui �taient capables de troubler l'imagination des
enfants de dix � douze ans pendant toutes leurs vacances.
Ce qu'il �tait pour les joujoux, il l'�tait, comme la plupart des
hommes, pour toutes les autres choses. Vous pouvez donc supposer
ais�ment que la grande capote verte qui descendait jusqu'au
mollet, et qui �tait boutonn�e jusqu'au menton, enveloppait un
compagnon fort peu agr�able.
Et pourtant, Tackleton le marchand de joujoux allait se marier;
oui il allait se marier en d�pit de tout cela, et il allait
�pouser une femme jeune et jolie.
Il n'avait pas du tout la mine d'un fianc�, dans la cuisine du
voiturier, avec sa figure s�che, sa taille ficel�e dans sa
redingote, son chapeau rabattu sur le nez, ses mains fourr�es au
fond de ses poches, son oeil ricaneur o� semblait s'�tre
concentr�e toute la noirceur de nombre de corbeaux. Pourtant il
allait se marier.
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