Le grillon du foyer by Charles Dickens


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Page 3

D'o� venait ce baby, et comment mistress Peerybingle s'en empara-
t-elle en un clin d'oeil, je ne sais. Mais c'�tait un enfant
vivant dans les bras de mistress Peerybingle; et elle semblait en
�tre fi�re, pendant qu'elle �tait doucement attir�e vers le feu
par un homme grand et robuste, beaucoup plus grand et plus �g�
qu'elle, qui se baissa pour l'embrasser.

-- Oh! mon Dieu, John! dit mistress Peerybingle. Dans quel �tat
vous �tes avec ce mauvais temps!

Il �tait vraiment dans un �tat pitoyable. L'�pais brouillard avait
d�pos� sur ses cils un chapelet de gouttes d'eau congel�es; et ses
favoris impr�gn�s d'humidit� brillaient � la clart� du foyer des
couleurs de l'arc-en-ciel.

-- En effet, Dot, r�pondit John lentement, en d�roulant le fichu
qui lui entourait le cou et en se chauffant les mains, ce n'est
pas un temps d'�t�. Il n'y a rien d'�tonnant que je sois ainsi
fait.

-- Je ne voudrais pas m'entendre appeler Dot, John. Je n'aime pas
ce nom. Et la moue de Mistress Peerybingle semblait dire qu'elle
l'aimait beaucoup.

-- Qu'�tes-vous donc? r�pondit John en la regardant de son haut
avec un sourire, et en l'�treignant avec autant de d�licatesse que
pouvaient le faire sa large main et son robuste bras.

Ce brave John �tait si lourd mais si doux, si grossier � la
surface et si sensible au fond du coeur, si massif en dehors, mais
si vif au dedans; si born�, mais si bon! � m�re Nature, donne �
tes enfants cette po�sie de coeur qui se cachait dans le sein de
ce pauvre voiturier, ce n'�tait qu'un voiturier, et quoiqu'ils
parlent en prose, quoiqu'ils vivent en prose, nous te remercions
de nous faire vivre dans leur compagnie.

On aurait eu plaisir � voir Dot avec sa petite figure et son baby
dans ses bras, une vraie poup�e que ce baby; elle regardait le feu
d'un air pensif, et inclinait sa petite t�te d�licate sur le c�t�
du grand et robuste voiturier, avec une gr�ce demi naturelle, demi
affect�e. On aurait eu plaisir � voir celui-ci la soutenir avec
une tendre gaucherie, et faisant de son �ge m�r un soutien pour la
jeunesse de sa femme. On aurait eu plaisir � voir la servante
Tilly Slowbody, attendant qu'on la charge�t du soin du baby,
regarder ce groupe d'un air d'int�r�t, les yeux et la bouche
ouverts, et la t�te en avant. Ce n'�tait pas moins agr�able de
voir John le voiturier, sur une observation de Dot, retenir sa
main qui �tait sur le point de toucher l'enfant, comme s'il
craignait de le briser, et se contentant de le regarder � distance
avec orgueil; tel qu'un gros chien ferait vis-�-vis d'un canari,
s'il arrivait qu'il en f�t le p�re.

-- N'est-ce pas qu'il est beau John? Comme il est joli quand il
dort.

-- Bien joli, dit John, tr�s joli. Il dort presque toujours,
n'est-ce pas?

-- Mon Dieu, non, John.

-- Oh! dit John d'un air r�fl�chi. Je croyais qu'il avait
g�n�ralement les yeux ferm�s.

-- Bont� de Dieu. John, vous l'�veillez.

-- Voyez comme il les tourne, dit le voiturier �tonn�, et sa
bouche, il l'ouvre et la ferme comme un poisson dor�.

-- Vous ne m�ritez pas d'�tre p�re, dit Dot, avec toute la dignit�
d'une matrone exp�riment�e. Mais comment sauriez-vous combien il
en faut peu pour troubler les enfants, John? et elle coucha
l'enfant sur son bras gauche, en lui frappant doucement le dos de
la main droite, apr�s avoir pinc� l'oreille de son mari en riant.

-- C'est vrai, Dot, dit John: je n'en sais pas grand chose. Pour
ce que je sais c'est que j'ai joliment lutt� avec le vent ce soir.
Il soufflait du nord-ouest, droit contre la voiture, tout le long
du chemin en revenant.

-- Pauvre vieux, vraiment! s'�cria mistress Peerybingle en
reprenant son activit�. Tenez. Tilly, prenez mon pr�cieux fardeau,
pendant que je vais t�cher de me rendre utile. Je crois que je
l'�toufferais de baisers. � bas! Boxer, � bas! John, laissez-moi
faire le th�, et puis je me mettrai � travailler comme une
abeille.

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Books | Photos | Paul Mutton | Fri 29th Mar 2024, 0:44