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Page 55
--Puisqu'il en est ainsi, d�clara majestueusement Phil�as, je vous l�che
et je vous restitue ma parent�, cousin. Plus vingt francs que je vous
dois et que je donne � Narcisse.
Celui-ci se confondit en remerciements. On alla chercher les effets
�pars du triste docteur. On causa, on s'expliqua. Phil�as, rass�r�n�,
promit au docteur une m�che de ses cheveux, d�s qu'ils repousseraient
(s'ils avaient encore une teinte scientifique), � la condition expresse
que lesdits cheveux ne seraient jamais montr�s en public et ne
sortiraient pas de la collection particuli�re de Crakmort. On campa
joyeusement pendant quelques heures, mangeant, buvant et riant. On se
d�dommageait amplement de la contrainte pass�e. Le docteur, rassur�,
se montra des plus aimables et des plus gais. Sagababa et Narcisse
fraternis�rent et l'on se s�para en se disant cordialement au revoir.
Crakmort poursuivit paisiblement son voyage et les jeunes gens revinrent
� l'auberge, o� ils devaient se reposer un peu avant de repartir. Leur
intention �tait de s'enfoncer dans le coeur de la Russie, afin d'y
chercher des chasses glorieuses, des aventures amusantes et d'y admirer
les nombreuses merveilles que renferme ce grand pays, trop peu connu et
trop peu visit�.
CHAPITRE XXII
LES CHENILLES
Ce fut le midi de la Russie que voulurent d'abord parcourir nos deux
amis. Ils visit�rent villes et villages et all�rent jusqu'en Crim�e, o�
ils admir�rent la superbe v�g�tation et la d�licieuse temp�rature dont
on y jouit.
Ils pass�rent ainsi l'hiver tout entier, puis le printemps. Ils ne se
lassaient pas d'�tudier moeurs et habitants, de regarder, d'interroger
et de profiter.
La chaleur les surprit et les obligea de s�journer quelque temps dans
le gouvernement de Saratoff. Phil�as commen�a alors � se d�soler et
grognait tout haut. La cause de ce m�contentement provenait d'un vrai
fl�au, qui s'�tait abattu sur cette partie du pays. Une invasion de
chenilles changeait la campagne en lui donnant, cette ann�e-l�, un
aspect morne et d�sol�. Pas de verdure, pas de fleurs, pas de feuilles!
Les arbres ressemblaient � des spectres d�charn�s, � des images
personnifi�es de l'hiver. Les sapins seuls bravaient les b�tes
malfaisantes et offraient un abri aux touristes lorsqu'ils
s'aventuraient, � faire quelques promenades.
Un matin, Saindoux entra tout joyeux chez son ami qui �tait en train de
s'habiller.
--J'ai trouv� un agr�able emploi de ma journ�e, Tueur, dit-il d'un air
rayonnant, et je vous invite � partager avec moi un d�licieux bain
froid.
--O� donc allez-vous pour cela? demanda Polyph�me avec indiff�rence.
PHIL�AS.--Dans une rivi�re, non loin d'ici. C'est charmant, para�t-il.
Sagababa m'accompagne. J'ai lou� une barque et je m'y prom�nerai quand
je serai las de nager et de me baigner. Ce sera d�licieux! Allons,
venez-vous?
POLYPH�ME.--Volontiers, mais sans prendre de bain comme vous, j'ai mes
raisons pour cela. Je n'en aurai pas moins grand plaisir � vous voir
patauger, mon tr�s cher.
PHIL�AS, _vex�_.--Dites nager, mon illustre ami.
POLYPH�ME, _riant_.--Non, non! je dis patauger et je le r�p�te; je tiens
� mon mot, vous me donnerez raison vous-m�me ce soir. Mais partons;
profitons du moment o� la chaleur n'est pas accablante.
Phil�as appela le n�grillon, se munit d'un v�tement de bain et les
voyageurs se dirig�rent vers l'endroit o� devait se baigner le gros
Saindoux.
C'�tait un frais et joli enfoncement. Les chenilles semblaient avoir
�pargn� les arbres qui bordaient la rive et il y faisait obscur et
frais. Tout �bloui du passage de la lumi�re � une demi-obscurit�, press�
par Polyph�me qui semblait avoir une h�te singuli�re de voir son ami
dans l'eau, Phil�as plongea sans r�flexion. Il reparut promptement et
se cramponna au bateau en poussant des cris rauques, des exclamations
entrecoup�es...
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