Voyages abracadabrants du gros Philéas by Olga de Pitray


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Page 29

POLYPH�ME.--Vous attirez...

PHIL�AS.--Cher Tueur...

POLYPH�ME.--Vous ravissez les coeurs...

PHIL�AS.--Oh! tr�s cher Tueur, vrai! vous me comblez... n'importe! je
dis que je ne veux pas de n�grillon; faites-moi donc le plaisir de faire
entendre raison � celui-l�.

POLYPH�ME.--Tr�s volontiers; �coute, petit, tu nous assommes! on n'a
pas besoin de toi ici, nous partons pour la France, ainsi va-t'en.
Nous n'avons pas trop de temps pour faire nos paquets. Venez, Phil�as,
m'aider � fermer ma malle. (Il entre dans sa chambre.)

Phil�as.--C'est tr�s bien dit! File, petit; je t'ai pay� hier soir, ne
m'ennuie plus; bonsoir. (Il entre chez Polyph�me.)

Sagababa, rest� seul, se gratta la t�te avec col�re.

--Et moi te dis que serai ton n�grillon, gros blanc, marmotta-t-il �
voix basse; tu plais � Sagababa et il dit: �ma�tre � moi est � moi.�
Quoi faire? Oh! une id�e!...

Le petit n�gre se glissa dans la chambre de Phil�as, et l'on n'entendit
plus rien...

Au bout de dix minutes, Phil�as parut � la porte de Polyph�me, regardant
� gauche et � droite avec inqui�tude. La disparition de Sagababa le
ravit et il rentra chez lui en chantant pour continuer � faire ses
malles commenc�es.

--Tiens! se dit-il, c'est singulier... j'aurais jur� que cette caisse
n'�tait faite qu'� moiti� et la voil� d�j� finie... bonne avance! (Il
fait ses paquets.) L�, l� et l�... Eh bien! voil� les malles pleines et
il reste encore ces effets � emballer! tout tenait bien, pourtant, � mon
arriv�e et je n'y ai rien ajout�.

[Illustration 27.png]

(A Polyph�me qui entre.) Dites donc, Tueur, en voil� une dr�le de chose!
mes malles sont trop petites et cependant je n'ai pas plus d'affaires
qu'en arrivant!

POLYPH�ME, _gravement_.--�a arrive quelquefois, mon ami; les malles
r�tr�cissent et se tassent, tandis que les effets se gonflent � �tre
ballot�s sans cesse. Comprenez-vous?

PHIL�AS, _h�sitant_.--Oui... un peu... pas beaucoup... POLYPH�ME..--�a
ne fait rien; allons, cher ami, il est temps de partir, et comme je
n'ai plus de poudre �lectrique, nous serons deux jours en route, cette
fois-ci. Vite, ficelons votre ballot d'habits rest�s en trop et partons.

Les voyageurs firent � la h�te les derniers pr�paratifs et les
commissionnaires de l'h�tel charg�rent les bagages sur leurs �paules.

UN COMMISSIONNAIRE (_grognant_).--Voil� une malle bien lourde! je vais
avoir de la peine � l'emporter.

PHIL�AS.--Vous ne devez pas �tre fort, mon ami, car je la soulevais tr�s
facilement, tout � l'heure. (Il veut la remuer.) C'est singulier! elle
est tr�s pesante, � pr�sent; pourquoi?

POLYPH�ME, _impatient�_.--Sac � papier! Saindoux, ne bavardons plus et
partons; il en est plus que temps.

Le cort�ge s'achemina vers le bateau, Phil�as marmottant sans cesse:
�Elle n'�tait pas lourde ce matin et elle p�se ce soir... ce n'est pas
naturel.�

On d�chargea pr�cipitamment les bagages, le bateau partit et l'on rangea
les colis. Saindoux demanda en gr�ce qu'on lui laiss�t ouvrir sa grosse
malle. Polyph�me se moqua de lui; Phil�as insista. Au milieu de cette
discussion qui amusait les passagers et l'�quipage, on entendit
grignoter tr�s fort... Chacun, fort surpris, fit silence.

PHIL�AS, _effar�_.--L�! vous voyez, �a part de la malle...

POLYPH�ME, _�tonn�_.--Le fait est que c'est singulier! allons, Saindoux,
je me rends; ouvrez votre caisse, mon cher.

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Books | Photos | Paul Mutton | Sun 21st Dec 2025, 10:46