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Page 2
Vouloir agir directement sur l'homme adulte est une tentative
irrationnelle, dont les r�sultats pratiques sont nuls le plus souvent.
Coop�rons � l'�ducation de l'enfant en obtenant la confiance de la m�re,
en la visitant, en l'habituant � suivre nos directions.
En agissant ainsi, nous obtiendrons le r�sultat que nous cherchons
depuis si longtemps vainement � obtenir.
Pour que l'oeuvre de M. Cambon soit compl�te il ne faut pas que le
nouveau corps m�dical soit exclusivement compos� d'hommes.
A c�t� du toubib, il y a la matrone ignorante et dangereuse qui seule
conservera le privil�ge d'approcher la femme malade; lui faire donner
la m�me instruction qu'aux futurs m�decins indig�nes, par des femmes
docteurs en m�decine est indispensable. C'est le seul vrai moyen de
h�ter le progr�s en pays musulman. Si les observations contenues dans
mon rapport et qui sont le r�sultat de mes travaux en Alg�rie peuvent
faire na�tre des id�es nouvelles et utiles, ce n'est pas � moi qu'en
reviendra le m�rite, mais bien � M. le Gouverneur g�n�ral qui a bien
voulu me confier cette mission.
Partie d'Alger le 4 mai 1895, j'arrivais � Constantine le lendemain
et prenais mes dispositions pour mon voyage dans l'int�rieur de la
province.
Monsieur le Pr�fet Lascombes, duquel je re�us d'ailleurs l'accueil le
plus empress�, ne me dissimula pas les difficult�s mat�rielles que
devait rencontrer l'accomplissement de ma t�che. �Quelles que soient, me
dit-il, les mesures que j'ai pu prendre pour vous assurer la s�curit� en
cours de route, le voyage demeurera fatiguant, p�nible � travers un pays
de montagnes o� les routes sont � peine trac�es. Je ne sais, conclut-il,
si vous pourrez aller jusqu'au bout.�
Le 8 mai, j'�tais pr�te � partir; je quittai Constantine me dirigeant
sur Batna o� j'arrivai � neuf heures du soir.
Batna, ma premi�re �tape, est une ville de m�diocre importance et de
cr�ation r�cente.
Au printemps, les jardins touffus et les all�es d'arbres qui bordent les
rues lui donnent un s�duisant aspect de f�te.
J'�tais attendue par M. Dieudonn�, le sous-pr�fet, et M.
l'Administrateur de la commune mixte de l'Aur�s qui prirent sans retard
les mesures n�cessaires pour me permettre de poursuivre ma mission.
C'est tout d'abord � la complaisance de M. Dieudonn� que je dus de me
procurer une femme interpr�te qui traduisit, en cours de route, le
dialecte chaou�a, tr�s diff�rent de la langue arabe.
Ainsi �tait lev�e l'une des difficult�s qui me pr�occupait le plus; en
effet, les femmes chaou�as sont rarement en contact avec des Fran�ais,
et il me fallait de toute n�cessit� un interpr�te f�minin qui put
converser librement avec les femmes que j'allais interroger et me
rapporter fid�lement ses entretiens.
Mon interpr�te, jeune fille de dix-sept-ans, est la fille d'un marabout
d'El-Madher, sa m�re est chaou�a; elle a �t� �lev�e dans une ferme
fran�aise o� travaillait son p�re, et elle a fr�quent� l'�cole du
village pendant six � sept ans.
Elle m'a rendu les plus grands services, me traduisant exactement les
r�ponses que faisaient les femmes � mes interrogations et m'apportant en
outre le concours intelligent de ses soins aupr�s des malades que j'ai
trait�s pendant ma tourn�e.
Elle vint me trouver � Batua le 10 mai, et le onze nous quitt�mes
cette ville � six heures du matin, nous dirigeant sur Lamb�se, o�
l'administrateur de la commune a sa r�sidence.
M. Arippe, l'administrateur, voulut bien se joindre � nous et nous
accompagner dans la premi�re partie de la mission.
Je ne puis assez le remercier ici des facilit�s de toutes sortes
qu'il s'est ing�ni� � me procurer; gr�ce � ses ordres et � son active
surveillance, j'ai pu, en plus d'une occasion, poursuivre sans entrave
le cours de mes travaux.
Il avait fait avertir les cheicks des villages qu'une tebiba (femme
m�decin), allait les venir visiter, et que les malades pourraient
demander ses soins.
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