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Page 3
- J'en suis certain, r�pondis-je. Pembroke, Shakespeare et madame
Mary Fitton[7] sont les trois personnages des _Sonnets, _il n'y a
pas le moindre doute l�-dessus.
- Fort bien, je suis d'accord avec vous, dit Erskine, mais je n'ai
pas toujours pens� de la sorte. J'ai eu l'habitude de croire...
oui, je crois que j'ai eu l'habitude de croire Cyril Graham et sa
th�orie.
- Et qu'�tait cette th�orie? demandai-je en regardant le
merveilleux portrait qui commen�ait presque � exercer sur moi une
singuli�re fascination.
- C'est une longue histoire, dit Erskine, me reprenant la peinture
des mains d'une fa�on que je jugeai alors presque brutale... C'est
une longue histoire, mais si vous avez envie de la conna�tre, je
vous la dirai.
- J'aime les th�ories sur les _Sonnets, _m'�criai-je, mais je ne
crois pas que je sois en disposition d'�tre converti � quelque
id�e nouvelle. La question n'est plus un myst�re pour personne et,
certes, je suis surpris qu'elle ait jamais �t� un myst�re.
- Comme je ne crois pas � la th�orie, je ne ferai nul effort pour
vous la faire adopter, dit Erskine en riant, mais elle peut vous
int�resser.
- Dites-la moi, parbleu! r�pondis-je. Si la th�orie est � moiti�
aussi d�licieuse que la peinture, je serai plus que satisfait.
- Eh bien! reprit Erskine en allumant une cigarette, je dois
commencer par vous parler de Cyril Graham lui-m�me.
Lui et moi nous habitions la m�me maison � Eton. J'avais un ou
deux ans de plus que lui, mais nous �tions tr�s grands amis. Nous
travaillions et nous nous amusions tout le temps ensemble. Certes,
nous nous amusions beaucoup plus que nous ne travaillions, mais je
ne puis dire que je regrette cela.
C'est toujours un avantage de n'avoir pas re�u une orthodoxe
�ducation de boutiquier. Ce que j'ai appris dans les lices de jeu
d'Eton m'a �t� tout aussi utile que tout ce que l'on m'a enseign�
� Cambridge.
Il faut que je vous dise que le p�re et la m�re de Cyril �taient
tous les deux morts. Ils s'�taient noy�s dans un �pouvantable
accident de yacht pr�s de l'�le de Wight.
Son p�re avait �t� dans la diplomatie et avait �pous� une fille,
la fille unique en fait, du vieux lord Crediton qui devint le
tuteur de Cyril apr�s la mort de ses parents.
Je ne crois pas que lord Crediton se souci�t beaucoup de Cyril. En
fait, il n'avait jamais pardonn� � sa fille d'�pouser un homme qui
n'avait pas de titre.
C'�tait un �trange aristocrate de la vieille roche, qui jurait
comme un marchand de pommes frites et avait les mani�res d'un
fermier.
Je me souviens de l'avoir vu une fois un jour de distribution des
prix. Il gronda contre moi, il me donna un souverain et me dit de
ne pas devenir un �_sacr� radical�_ comme mon p�re.
Cyril avait tr�s peu d'affection pour lui et n'avait pas de plus
grande joie que de venir passer la plus grande partie de ses
cong�s avec nous en �cosse.
En r�alit�, ils ne s'accordaient jamais ensemble.
Cyril le consid�rait comme un ours et il jugeait Cyril eff�min�.
Il �tait eff�min�, je veux bien, en certaines choses, quoiqu'il
f�t un excellent cavalier et un tireur de premi�re force. En fait,
il obtint les fleurets d'honneur avant de quitter Eton. Mais son
attitude �tait tr�s molle.
Il n'�tait pas m�diocrement vain de sa bonne mine et avait une
r�pugnance extr�me pour le _foot ball._
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