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Page 1
PR�FACE
Ce volume contient, je crois, toutes les nouvelles d'Oscar Wilde
qui n'avaient pas encore �t� traduites en fran�ais.
J'ai d� � la gracieuset� de M. Walter E. Ledger les textes sur
lesquels j'ai traduit _le Fant�me de Canterville, Un Sphinx qui
n'a pas de secret _et_ le Mod�le millionnaire_.
Je dois au m�me �crivain des �claircissements sur diff�rentes
difficult�s qui m'ont prouv� qu'on ne sait jamais compl�tement une
langue quand on n'a pas v�cu dans les pays o� on la parle.
Je lui dois enfin des notions bibliographiques exactes dont j'ai
us�, d'ailleurs, avec discr�tion pour ne point d�florer le travail
bibliographique tr�s complet qu'il a en pr�paration, avec un ami
d'Oxford, sur les oeuvres d'Oscar Wilde. Que mon g�n�reux
correspondant trouve ici le t�moignage de ma gratitude!
J'ai puis� les textes du _Portrait de Monsieur W. H._, des _Po�mes
en prose_ et de l'�tude _l'�me humaine sous le r�gime socialiste_
dans les collections des Revues cit�es dans mes notices
bibliographiques, collections que la Biblioth�que nationale
poss�de heureusement compl�tes.
En traduisant _le Portrait de Monsieur W. H._, je me suis permis
deux corrections qui m'ont paru correspondre � des fautes
d'impression.
C'est � _Mary Fitton_ et non � _Mary Finton_ que l'on a attribu�
un r�le dans l'histoire des _Sonnets_ et, selon toute apparence,
c'est � _P. Oudry_ que Wilde fait attribuer par ses amis le faux
portrait de Monsieur W. H., bien que le _Blackwood's Edinburgh
Magazine_ ait imprim� _Ouvry_.
Enfin, ce m'est un devoir de reconna�tre que pour les versions des
fragments cit�s des _Sonnets_, j'ai beaucoup emprunt� aux
traductions de Fran�ois-Marie-Victor Hugo et d'�mile Mont�gut.
_Suum cuique_.
Albert Savine.
LE PORTRAIT DE MONSIEUR W. H. [1]
I
J'avais d�n� avec Erskine dans sa jolie petite maison de Bird Cage
Walk et nous �tions assis dans sa biblioth�que, buvant notre caf�
et fumant des cigarettes, quand nous en v�nmes � causer des faux
en litt�rature.
Maintenant je ne me souviens plus ce qui nous amena � un sujet
aussi bizarre en un pareil moment, mais je sais que nous e�mes une
longue discussion au sujet de Macpherson[2], d'Ireland[3] et de
Chatterton[4] et qu'en ce qui concerne ce dernier, j'insistai sur
ce point que ses pr�tendus faux �taient simplement le r�sultat
d'un d�sir artistique de parfaite ressemblance, que nous n'avons
nul droit de marchander � un artiste les conditions dans
lesquelles il veut pr�senter son oeuvre et que tout art �tant � un
certain degr� une sorte de jeu, une tentative de r�aliser sa
propre personnalit� sur quelque plan imaginatif en dehors de la
port�e des accidents et des limites de la vie r�elle; - censurer
un artiste pour un pastiche, c'�tait confondre un probl�me de
morale et un probl�me d'esth�tique.
Erskine, qui �tait de beaucoup mon a�n� et qui m'avait �cout� avec
la politesse amus�e d'un homme qui a atteint la quarantaine,
appuya soudain sa main sur mon �paule et me dit:
- Que diriez-vous d'un jeune homme qui avait une �trange th�se sur
certaine oeuvre d'art, qui croyait � cette th�se et qui commit un
faux pour en faire la d�monstration?
- Oh! ceci est tout � fait une autre question.
Erskine demeura quelques instants silencieux, contemplant le mince
�cheveau de fum�e grise qui s'�levait de sa cigarette.
- Oui, dit-il apr�s une pause, c'est tout � fait diff�rent!
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