L'influence d'un livre by Philippe Aubert de Gaspé


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Page 29

--Gouverne l�-dessus, Michel, dit-il aussit�t, il y a un individu
l�-bas qui n'est pas trop � son aise. En peu de temps la go�lette y
fut rendue et un c�ble fut jet� � un malheureux qui grelottait de
froid sur la quille d'une chaloupe. Il ne fut pas plut�t � bord qu'il
demanda un cou � boire.

--Ce n'est pas l'embarras, mon brave, dit Clenricard, on en prendrait
� moins.

--Benjamin, apporte une tasse et une bouteille ici comment vous
appelez-vous?

--Je m'appelle Amand, dit le nouvel arriv�, aussit�t qu'il eut bu, et
je vous assure que j'ai pass� une nuit _chenue._

--�tiez-vous seul?

--Non, j'avais un ami avec moi, mais son biscuit est fait � lui.

--D'o� �tiez-vous parti?

--De la baie Saint-Paul, quand le vent de sud-ouest a pris, nous
n'avons pu tenir aupr�s du vent, et nous avons �t� oblig�s de faire
vent largue. Nous allions d'un train du diable, quand tout d'un coup,
nous avons fait un saut en l'air, puis flan, renvers�.--Je crois que
nous avons pass� sur quelque morceau de bois; quant � mon ami, je ne
l'ai pas revu. En chavirant, par bonheur, j'ai attrap� une �coute, �
l'aide de laquelle j'ai remont� sur la chaloupe.

--Il va falloir que vous veniez jusqu'� l'�le d'Anticoste avec
moi.

--Tant mieux, dit notre h�ros, car c'�tait lui, �a s'adonne bien, car
j'y ai affaire--sommes-nous loin?

--Un peu, vous avez le temps de faire s�cher vos habits avant que
nous arrivions, dit le capitaine en riant, descendez toujours dans la
chambre, il y a du feu.

Malgr� tous les efforts de Clenricard, Amand ne voulut jamais �ter
ses habits pour les faire s�cher; il craignait qu'on ne s'aper�t de
sa main-de-gloire qu'il portait attach�e sur sa poitrine, et �
laquelle il croyait devoir son salut dans cette occasion.

Huit jours apr�s ils �taient arriv�s au port, et notre h�ros fut mis
� terre, sans un seul sol dans sa poche, dans une �le presque
d�serte. D�s que Clenricard sut qu'il �tait ouvrier, il lui proposa
de l'employer, ce qu'il fut oblig� d'accepter, quoiqu'il e�t pr�f�r�
s'occuper de ses recherches ch�ries; mais la n�cessit� l'y for�a, car
il lui e�t �t� difficile de vivre dans cet endroit, sans travailler.
il y resta cinq ann�es, faisant le moins d'ouvrage qu'il pouvait, et
passant le reste de son temps � faire des recherches pr�s des rochers
o� il croyait qu'il avait p�ri quelques vaisseaux. Ses perquisitions
ne furent pas inutiles, un jour il trouva, � trois brasses d'eau, une
petite caisse qu'il retira, avec des peines infinies; en l'ouvrant,
il y trouva cinq cents piastres qu'il enterra promptement dans le
sable; car il savait bien que si son patron la d�couvrait jamais, sa
portion serait petite. Depuis ce temps, il s'occupa sans cesse �
chercher les moyens de s'�chapper de l'�le; ce qui n'�tait pas tr�s
facile, car Clenricard qui avait int�r�t � l'y garder ne lui laissait
pas grande libert�. Enfin, apr�s mille difficult�s, il r�ussit �
s'embarquer avec son tr�sor dans une barge qui revenait de la p�che �
la morue, et il se trouva de nouveau libre, et plein d'esp�rances de
se rendre chez lui.



CHAPITRE DOUZI�ME

Un jeune m�decin

JAFFIER. I'm thinking, Pierre how that damn'd starving quality,
Call'd honesty, got footing in the world.
PIERRE. Why, powerful villainy first set it up,
For its own ease and safety. Honest men
Are the soft easy cushions on which knaves
Repose and fatten.

OTWAY.

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Books | Photos | Paul Mutton | Sun 21st Dec 2025, 4:48