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Page 6
Les particuliers qui poss�dent en propri�t� des domestiques loueroient
des affranchis: ils en seroient mieux servis; la plus grande chert�
en apparence de ce service, seroit qu'on auroit moins de serviteurs
inutiles, & ce seroit autant de bras rendus aux cultures. Mais,
dira-t-on, o� trouver des domestiques libres? Il n'y a pas assez
d'affranchis � pouvoir prendre � gages.--Quand cette objection seroit
fond�e, ce seroit un bien petit inconv�nient du moment, auquel on
trouveroit bient�t le remede: & on entrevoit que cette disposition
procureroit des moyens honn�tes de substituer � la race des affranchis,
des Mul�tres & M�tis libres des deux sexes, qui dans l'�tat actuel,
vivent pour la plupart d'une mani�re pr�caire & incertaine, dans la
nonchalance, l'oisivet� & le d�sordre.
Les Marchands qui, pour le transport de leurs ballots, bariques, &
effets, etc., louent des N�gres journaliers, ou en poss�dent quelquefois
en propri�t�, ne perdroient rien � cette disposition: ils loueroient des
affranchis; & l'on ne peut douter que, puisque les N�gres esclaves se
louent pour rapporter l'argent qu'ils gagnent � leurs Ma�tres, on ne les
lou�t encore bien plus facilement pour ces travaux & mouvemens, dans
l'�tat de libert�, & lorsque le profit leur appartiendroit en entier.
On n'auroit plus d'esclaves pour ces sortes de travaux; ceux qui en ont
actuellement les revendroient aux Colons cultivateurs; on r�duiroit
le nombre des journaliers libres au strict n�cessaire; & on ouvriroit
par-l� une ressource honn�te � la race des affranchis Mul�tres & M�tis.
Ce Ma�on, ce Charpentier, qui (parvenus par le travail de leurs mains
& leur industrie � poss�der un, deux, ou plusieurs esclaves dont ils
forment leurs Atteliers) s'enrichissent & deviennent ensuite d'indolens
sybarites, & les �gaux de ceux qui n'agueres les tenoient � leurs gages,
se retireroient s'ils se trouvoient assez riches, ou loueroient � titre
de journaliers des ouvriers pour les assister.
On ne verroit plus, comme par le pass�, des ouvriers blancs devenir
aussi puissamment riches dans un petit nombre d'ann�es; mais avec des
gains moins rapides ils conserveroient mieux leur activit� & leur
industrie. Il se formeroit des ouvriers excellens parmi les N�gres &
gens de couleur; il s'�tabliroit dans les Villes plusieurs familles
ais�es d'Artisans & gens de tous m�tiers; & la population ne pourroit
qu'y gagner.
La facult� laiss�e, � ceux qui ne seroient pas assez riches, de donner
la libert� � leurs esclaves domestiques & ouvriers, ou de les revendre
aux Habitans cultivateurs, ou de les appliquer eux-m�mes � la culture,
emp�cheroit que personne ne p�t rien perdre � cette disposition.
TROISI�ME MOYEN.
_Affranchissement des Mul�tres_.
Si (comme on l'a dit, au moyen pr�c�dent) il ne faut des esclaves que
dans les habitations, il est bien reconnu que les Mul�tres & M�tis ne
sont jamais, ou presque jamais, des esclaves attach�s � la culture: il
faudra non-seulement par cette raison, mais encore dans des vues d'une
saine politique & d'une juste administration, affranchir toute la race
(du moins celle � na�tre) des Mul�tres & M�tis.
Une des causes qui s'opposent essentiellement � l'accroissement de la
population des Noirs dans nos Colonies, c'est le libertinage effr�n�
d'o� na�t cette race b�tarde & vicieuse, d�clar�e esclave par cet
axiome: _partus sequitur ventrem_.
C'est bien encore ici que la l�gislation des Colonies offre une de ces
incoh�rences si n�cessairement r�sultantes de leur institution: car le
L�gislateur n'ayant eu intention de vouer � l'esclavage que la race
noire � cheveux cr�pus, celle qui sort directement de la c�te d'Afrique,
a d�clar� libres les N�gres � cheveux longs, & autres Indiens, il a
affranchis tous les Mul�tres & sang-m�l�s provenans de race Indienne; il
auroit du, en suivant les m�mes principes, reconno�tre comme libres les
Mul�tres proprement dits qui sont d�montr�s physiquement �tre issus d'un
pere libre, quoique la mere soit esclave.
Il arrive, par les dispositions actuelles de cette loi, que l'enfant
b�tard d'une femme Indienne avec un N�gre esclave est d�clar� libre,
tandis que celui d'un Blanc avec une N�gresse est toujours esclave,
lorsque sa m�re l'est. Il convient de faire cesser cette contradiction:
en le faisant on changeroit la maniere d'�tre toujours vicieuse des
Mul�tres & M�tis dans leur �tat actuel: car cette caste (qui joint
presque g�n�ralement aux vices de son origine l'insolence & la paresse
occasionn�s par une sotte vanit� qu'ils tirent de leur issue d'un Blanc)
est par-tout peu propre � remplir les devoirs ordinaires des esclaves;
& sur-tout aux travaux d'habitations, �tant m�l�s avec les Noirs. Les
inconv�niens de leur institution, leur manque d'�ducation, de principes
& de moeurs, leur abrutissement & leur libertinage presque sans
exception, font que bien rarement on y trouve des sujets utiles, m�me
lorsqu'ils sont parvenus � l'�tat de libert�.
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