Voyages abracadabrants du gros Philéas by Olga de Pitray


Main
- books.jibble.org



My Books
- IRC Hacks

Misc. Articles
- Meaning of Jibble
- M4 Su Doku
- Computer Scrapbooking
- Setting up Java
- Bootable Java
- Cookies in Java
- Dynamic Graphs
- Social Shakespeare

External Links
- Paul Mutton
- Jibble Photo Gallery
- Jibble Forums
- Google Landmarks
- Jibble Shop
- Free Books
- Intershot Ltd

books.jibble.org

Previous Page | Next Page

Page 65

Gr�ce � la sage pr�caution de Polyph�me, les deux coups de feu de
Phil�as �taient inoffensifs. En revanche, ils �taient bruyants, car la
charge de poudre avait �t� mesur�e par une main lib�rale. En entendant
la d�tonation, l'ours se leva brusquement, � la grande terreur de
Phil�as!...

[Illustration 51.png]

--Bagasse! cria-t-il...

... Saindoux, affol�, jeta sa lanterne, s'�lan�a hors de la charrette et
s'en alla tomber dans les bras de Polyph�me qui le suivait de pr�s, sans
qu'il s'en f�t dout�.

Les cheveux h�riss�s, les yeux hors de la t�te, il balbutia:

--L'ours parle!

Polyph�me, non moins stup�fait que le pauvre Saindoux, s'�lan�ait vers
la charrette, un poignard � la main, lorsque l'ours apparut et dit:

--Qu� d'excus�s � vous fair�, Messieurs!

--Mais c'est le Bordelais! s'�cria Polyph�me en �clatant de rire.

--L'ours serait un homme? demanda Phil�as en se redressant tout � coup.

L'animal �ta piteusement sa t�te et montra aux jeunes gens la figure
p�le et d�concert�e du saltimbanque.

--H�las! oui, c'est moi, dit-il humblement, j'avais l�g�r�ment...
�sag�r� tant�t en m� disant propri�tair� d'un ours dont j� n'avais plus
qu� la peau! J� n'ai pas voulu avouer c� qu'il en �tait... J'ai gard�
imprudemment cett� peau pour dormir et j'ai failli l� payer cher!

--Au fait! comment ne vous ai-je pas tu�? observa Phil�as en
tressaillant. Je tire bien, cependant...

--Oui, mais vous ne pouvez faire aucun mal avec des cartouches charg�es
� poudre, r�pondit Polyph�me en souriant; et les v�tres avaient �t�
arrang�es par moi, ce soir.

PHIL�AS, _lui serrant, la main_.--Merci, Tueur! mais comment vous
�tes-vous dout� de quelque chose?

POLYPH�ME.--Votre fid�le Sagababa m'a donn� l'�veil sur vos projets.
L'en bl�mez-vous?

--Non certes! r�pliqua Phil�as en faisant un signe de t�te amical au
petit n�gre qui se redressa, tout fier.

Le reste de la huit se passa fort paisiblement.

Le lendemain, le Bordelais partit apr�s avoir re�u des jeunes gens une
bonne somme pour l'aider � regagner la France.

Le coiffeur, ayant d�lib�r� avec Phil�as, lui conseilla enfin un onguent
qui adoucit la teinte �trange des cheveux malades et qui lui permit de
se montrer sans attirer l'attention g�n�rale.




CHAPITRE XXVII

LE BAIN RUSSE

--Tueur, dit le gros Phil�as au moment o� les voyageurs approchaient
de P�tersbourg, la temp�rature est assez douce aujourd'hui pour me
permettre de songer � prendre un de ces fameux bains russes dont j'ai si
souvent entendu parler. Voulez-vous que nous y allions ensemble?

--Volontiers, r�pondit Polyph�me; � condition de prendre de bonnes
pr�cautions apr�s, pour �viter tout refroidissement.

--Bien entendu! riposta Phil�as, je n'ai pas envie d'attraper du mal,
certainement. Nous y voil� donc, dans cette fameuse ville, cette
capitale c�l�bre, b�tie par Louis le Grand!

POLYPH�ME, _se r�criant_.--Comment, Louis? c'est Pierre, que vous voulez
dire.

Previous Page | Next Page


Books | Photos | Paul Mutton | Wed 24th Dec 2025, 17:42