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Page 44
Il assista tristement au repas de Polyph�me et se retira chez lui le
soir, en se promettant bien de ne plus laisser Sagababa le soigner si
despotiquement.
--Avant de partir pour la Pologne, mon tr�s cher, dit Polyph�me au
gros Saindoux, lorsque ce dernier fut r�tabli; allons donc faire une
promenade dans les environs; pour nous �viter toute fatigue, je suis
d'avis de prendre simplement une voiture; ce sera plus commode et plus
rapide.
--Je ne demande pas mieux, s'�cria Phil�as; il y a longtemps que je n'ai
conduit et je ne veux pas perdre mon talent de cocher. Je vais vous
mener un peu lestement, Tueur, vous allez voir. H�! Sagababa, fais-nous
venir l'h�te afin de lui louer ce qu'il nous faut pour une excursion.
Sagababa se pr�cipita pour ob�ir et revint bient�t, escort� de l'h�te
qui venait d'�tre mis au courant par lui de ce dont il s'agissait.
L'H�TE, _affair�_.--Ces Messieurs veulent une voiture et un cheval?
J'ai leur affaire. Un charmant petit tilbury presque neuf et un cheval
excellent qu'un enfant conduirait. Ces Messieurs veulent-ils qu'on
attelle imm�diatement?
--Certainement, r�pondit Phil�as enchant�. Sagababa, va l'aider et
reviens nous avertir quand tout sera pr�t... N'est-ce pas, cher Tueur?
POLYPH�ME.--Un instant! vous �tes trop confiant, Saindoux; allons voir
ce qu'on nous propose, d'abord. Il ne nous faut ni une charrette, ni une
rosse; la voiture et le cheval doivent �tre convenables.
PHIL�AS.--Au fait, vous avez raison; examinons notre �quipage, avant de
nous y installer. Peste! je me rappelle encore un certain accident...
L'H�TE, _vex�._--Ces Messieurs vont voir par eux-m�mes qu'ils peuvent
avoir toute confiance en moi!
Et il suivit en grommelant les deux amis. Les jeunes gens, escort�s de
Sagababa, s'�taient dirig�s vers la remise.
L'h�te leur exhiba alors triomphalement un horrible v�hicule ressemblant
beaucoup � une gigantesque araign�e. Un petit si�ge, avec une bo�te
mobile destin�e � mettre des chiens, tout par sa disposition semblait
d�sagr�able et ridicule. Les touristes se regard�rent avec ind�cision.
--Qu'en dites-vous? demanda enfin Phil�as.
POLYPH�ME, _haussant les �paules._--Dame! pour laid, c'est laid! il n'y
a pas � dire. Mais enfin, c'est transportable et nous n'avons que cela
sous la main.
[Illustration 39.png]
SAGABABA, _se r�criant._--Ma�tre � moi peut pas aller l� dedans. C'est
impossible... pas assez de place pour trois.
PHIL�AS.--Est-ce que je songe � t'emmener aujourd'hui, petit imb�cile!
Je n'ai pas besoin de toi; nous ne faisons qu'une promenade en voiture.
SAGABABA, _vivement_.--Ma�tre � moi prend pas Sagababa?
PHIL�AS.--Ma foi non!
SAGABABA, _insistant_.--Sagababa pas vouloir quitter ma�tre � moi! Lui
aller sur genoux de ma�tre � moi. Bien, comme �a?
PHIL�AS.--Id�e saugrenue! Tu crois que je vais t'empiler sur nous et
m'�craser de ton poids? dans une promenade d'agr�ment! va te promener �
pied o� tu voudras; je te donne cong� jusqu'� ce soir. Allons voir le
cheval � pr�sent, Polyph�me.
Et les jeunes gens sortirent de la remise avec l'h�te, laissant Sagababa
humili� et d�sappoint�...
Mais, nous le savons, le petit noir �tait ent�t�. Il ne se tint pas
pour battu. Il referma soigneusement les portes de la remise et, � part
quelques froissements de paille, on n'entendit plus rien.
Les deux amis avaient examin� le cheval. Il paraissait vigoureux, mais
il avait une jambe de derri�re envelopp�e de linges et soigneusement
ficel�e, ce qui �veilla la m�fiance de Phil�as; les plaisantes remarques
de Polyph�me excit�rent l'indignation de l'h�te.
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