La mort de César by Voltaire


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Page 4


SC�NE III.

C�SAR, ANTOINE, BRUTUS, CASSIUS, CIMBER, D�CIMUS,
CINNA, CASCA, etc. LICTEURS.


C�SAR _assis_.

Venez, dignes soutiens de la grandeur Romaine,
Compagnons de C�sar. Approchez, Cassius,
Cimber, Cinna, D�cime, et toi, mon cher Brutus;
Enfin, voici le tems, si le ciel me seconde,
O� je vais achever la conqu�te du monde,
Et voir dans l'Orient le tr�ne de Cyrus
Satisfaire en tombant aux m�nes de Crassus.
Il est tems d'ajouter, par le droit de la guerre,
Ce qui manque aux Romains des trois parts de la terre.
Tout est pr�t, tout pr�vu pour ce vaste dessein,
L'Euphrate attend C�sar, et je pars d�s demain.
Brutus et Cassius me suivront en Asie,
Antoine retiendra la Gaule et l'Italie.
De la mer Atlantique et des bords du B�tis,
Cimber gouvernera les rois assujettis.
Je donne � D�cimus la Gr�ce et la Lycie,
A Marcellus le Pont, � Casca la Syrie.
Ayant ainsi r�gl� le sort des nations,
Et laissant Rome heureuse et sans divisions,
Il ne reste au S�nat qu'� juger sous quel titre
De Rome et des Romains je dois �tre l'arbitre.
Sylla fut honor� du nom de dictateur,
Marius fut consul, et Pomp�e empereur.
J'ai vaincu le dernier, et c'est assez vous dire,
Qu'il faut un nouveau nom pour un nouvel empire;
Un nom plus grand, plus saint, moins sujet aux revers,
Autrefois craint dans Rome, et cher � l'univers.
Un bruit trop confirm� se r�pand sur la terre,
Qu'envain Rome aux Persans ose faire la guerre;
Qu'un roi seul peut les vaincre et leur donner la loi;
C�sar va l'entreprendre et C�sar n'est pas roi.
Il n'est qu'un citoyen fameux par ses services,
Qui peut du peuple encore essuyer les caprices....
Romains, vous m'entendez, vous savez mon espoir.
Songez � mes bienfaits, songez � mon pouvoir.

CIMBER.

C�sar, il faut parler. Ces sceptres, ces couronnes,
Ce fruit de nos travaux, l'univers que tu donnes,
Seraient aux yeux du peuple et du S�nat jaloux,
Un outrage � l'�tat plus qu'un bienfait pour nous.
Marius ni Sylla, ni Carbon, ni Pomp�e,
Dans leur autorit� sur le peuple usurp�e,
N'ont jamais pr�tendu disposer � leur choix
Des conqu�tes de Rome et nous parler en rois.
C�sar, nous attendions de ta cl�mence auguste
Un don plus pr�cieux, une faveur plus juste,
Au-dessus des �tats donn�s par ta bont�.....

C�SAR.

Qu'oses-tu demander, Cimber?

CIMBER.

La libert�.

CASSIUS.

Tu nous l'avais promise, et tu juras toi-m�me
D'abolir pour jamais l'autorit� supr�me;
Et je croyais toucher � ce moment heureux,
O� le vainqueur du monde allait combler nos voeux.
Fumante de son sang, captive et d�sol�e,
Rome dans cet espoir renaissait consol�e.
Avant que d'�tre � toi nous sommes ses enfans;
Je songe � ton pouvoir, mais songe � tes sermens.

BRUTUS.

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Books | Photos | Paul Mutton | Sun 29th Dec 2024, 9:58