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Page 8
C'est aussi l'ann�e derni�re que les Habitans de la Grenade ont �tabli
dans leur Assembl�e Coloniale, des R�glemens de police int�rieure, & une
l�gislation en faveur des Esclaves, avec ce pr�ambule bien sage de leur
acte du 4 Novembre 1788. �Que la n�cessit� de l'importation des N�gres
cessera du moment o� ils seront trait�s avec humanit�, o� ils ne seront
plus accabl�s par les travaux excessifs, & o� on aura �gard aux loix de
la nature dans l'union des sexes.
�Comme les loix qui ont �t� jusqu'� pr�sent promulgu�es pour la
protection des Esclaves, ont �t� trouv�es insuffisantes; & comme
l'humanit�, ainsi que l'int�r�t de la Colonie, exigent de rendre
l'esclavage supportable, autant qu'il sera possible; afin de contribuer
� la population des N�gres, seul moyen de supprimer avec le tems la
n�cessit� de leur importation des c�tes d'Afrique.
�Et vu qu'on ne sauroit atteindre un but aussi d�sirable qu'en fixant
des bornes raisonnables au pouvoir des Ma�tres, & des personnes charg�es
de surveiller les esclaves, soit en les obligeant � leur fournir le
logement, la nourriture & le v�tement d'une maniere convenable, soit
en leur procurant la connoissance & l'instruction de la Religion
Chr�tienne, en s'occupant essentiellement de la perfection des moeurs,
en les engageant � contracter des mariages l�gitimes, & en les y
prot�geant, & en respectant les droits de cet Etat. Pour les raisons
ci-dessus sp�cifi�es, etc.�
Sans donner le d�tail des R�glemens, qui sont la suite de cet acte
colonial, ni exposer ici de ce qu'on pourroit faire de mieux � cet
�gard, en cherchant avec raison & humanit� l'ex�cution des vues
exprim�es ci-dessus, il suffit de montrer par ces deux exemples: que les
Colons ont senti en corps l�gislatif que l'int�r�t des habitans exigeoit
une pareille l�gislation; que cette l�gislation �toit n�cessaire
pour maintenir & accro�tre la population, & pour supprimer par-l�
l'importation des Noirs de la c�te d'Afrique, aussi pour le plus grand
avantage des habitans.
La l�gislation ou police de l'habitation ainsi arr�t�e & �crite, seroit
lue & publi�e parmi les Atteliers, & renouvell�e de tems en tems. Il y
seroit pourvu avec certitude � la nourriture des N�gres (substantielle &
en nature, au moins suivant le voeu du Code noir qui n'est presque nulle
part bien suivi); � leur habillement, � leur logement: on assureroit la
propri�t� de leurs jardins, volailles & basse-cour; on pourvoiroit �
leur traitement en maladie, au soulagement des vieillards & infirmes,
aux soins n�cessaires aux femmes enceintes, aux nourrices & aux enfans,
au maintien des bonnes moeurs, � l'instruction de la jeunesse, au bon
ordre dans les familles, etc.
En m�me-tems, l'ordre, la police & les heures des travaux y seroient
fix�s, de m�me que la subordination: les fautes l�g�res seroient punies,
apr�s que le coupable auroit �t� entendu, en pr�sence des plus sages &
des anciens de l'habitation; mais par d'autres moyens que le fouet de
poste dont on ne peut se dissimuler la barbarie. Les crimes seroient
renvoy�s aux Juges ordinaires, & punis par la loi: il y auroit aussi des
r�compenses pour les actions vertueuses & distingu�es.
Certainement bien loin qu'aucune habitation f�t d�rang�e par ces
dispositions, il n'est pas une personne sens�e qui puisse dire que les
Colons ne gagnassent infiniment � cette am�lioration dans le R�gime des
Noirs, par leur attachement & leur bonne volont� au travail.
Ce parti pris & consolid�, on ajoutera ici qu'il conviendroit de changer
d�s-lors la d�nomination d'esclaves, & d'esclavage, ce seroit en vain
qu'on auroit r�form� la chose; elle paro�troit toujours odieuse, elle
tendroit � le redevenir, si on laissoit subsister un nom r�prouv�.
En effet dans l'�tat raisonnable & mod�r�, pr�par� pour les Cultivateurs
noirs, par de sages R�glemens, rien d'arbitraire, ni de barbare
n'existant plus dans leur traitement, connoissant par ces loix �crites,
leurs droits & leurs obligations, ils ne seroient d�j� plus esclaves
proprement dits; ce seroit des vassaux attach�s � la gl�be, assujettis �
travailler comme auparavant pour leur Propri�taire.
CINQUI�ME MOYEN.
_Gratification d'un dixi�me des produits._
Apr�s avoir ainsi r�gl� d'une mani�re qui cesseroit d'�tre arbitraire,
la discipline des Atteliers, on promettroit � ces vassaux, un
encouragement � bien faire & � travailler avec z�le, qui seroit une part
dans les revenus de l'habitation, part d'abord petite, & seulement d'un
dixi�me des produits nets.
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