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Page 64
ROXANE:
C'est mieux�!
CHRISTIAN (m�me jeu):
De sorte qu'il. . .strangula comme rien. . .
Les deux serpents. . .Orgueil et. . .Doute.
ROXANE (s'accoudant au balcon):
Ah�! c'est tr�s bien.
--Mais pourquoi parlez-vous de fa�on peu h�tive�?
Auriez-vous donc la goutte � l'imaginative�?
CYRANO (tirant Christian sous le balcon, et se glissant � sa place):
Chut�! Cela devient trop difficile�!. . .
ROXANE:
Aujourd'hui. . .
Vos mots sont h�sitants. Pourquoi�?
CYRANO (parlant � mi-voix, comme Christian):
C'est qu'il fait nuit,
Dans cette ombre, � t�tons, ils cherchent votre oreille.
ROXANE:
Les miens n'�prouvent pas difficult� pareille.
CYRANO:
Ils trouvent tout de suite�? Oh�! cela va de soi,
Puisque c'est dans mon coeur, eux, que je les re�ois;
Or, moi, j'ai le coeur grand, vous, l'oreille petite.
D'ailleurs vos mots � vous, descendent: ils vont vite.
Les miens montent, Madame: il leur faut plus de temps�!
ROXANE:
Mais ils montent bien mieux depuis quelques instants.
CYRANO:
De cette gymnastique, ils ont pris l'habitude�!
ROXANE:
Je vous parle, en effet, d'une vraie altitude�!
CYRANO:
Certe, et vous me tueriez si de cette hauteur
Vous me laissiez tomber un mot dur sur le coeur�!
ROXANE (avec un mouvement):
Je descends.
CYRANO (vivement)
Non�!
ROXANE (lui montrant le banc qui est sous le balcon):
Grimpez sur le banc, alors, vite�!
CYRANO (reculant avec effroi dans la nuit):
Non�!
ROXANE:
Comment. . .non�?
CYRANO (que l'�motion gagne de plus en plus):
Laissez un peu que l'on profite. . .
De cette occasion qui s'offre. . .de pouvoir
Se parler doucement, sans se voir.
ROXANE:
Sans se voir�?
CYRANO:
Mais oui, c'est adorable. On se devine � peine.
Vous voyez la noirceur d'un long manteau qui tra�ne,
J'aper�ois la blancheur d'une robe d'�t�:
Moi je ne suis qu'une ombre, et vous qu'une clart�!
Vous ignorez pour moi ce que sont ces minutes�!
Si quelquefois je fus �loquent. . .
ROXANE:
Vous le f�tes�!
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